Comment envisagez-vous l'instruction de votre enfant?

Ecole ou maison, privé ou public, méthode alternative, "classique"...
Quelle est pour vous l'idée que vous vous faites de l'instruction de votre enfant, ou quelle est la réalité que vous vivez actuellement?
Avez-vous des envies que vous vous apprétez ou que vous êtes en train de mettre en place pour assurer à votre enfant le meilleur enseignement possible?
Quelles sont vos priorités, quels moyens développez vous ?

Le sujet est ouvert!

Alors ici, l'instruction c'est à l'école. Souvent l'envie de le faire à la maison mais pas sûre d'en être capable et un mari totalement réfractaire.
Mes enfants vont dans une école de village qui fait partie d'un RPI. Il s'agit d'une école publique et nous avons choisi ça pour plusieurs raisons (proximité, prix, et les école privées à côté de chez ne sont franchement pas mieux).
Dans cette école, c'est la méthode classique qui fait référence. Encore, une fois pas de possibilité financière ni d'école alternative dans le coin.

Mon aîné est tout de même tombé sur une instit très à l'écoute et à la recherche d'autonomie. Sa classe à un air de classe Montessori. C'est grâce à son écoute que mon fiston vient de changer de classe pour passer dans une classe à double niveau.

Je suis en plein dans le questionnement ces derniers mois car l'école de mes garçons est très très loin de la méthode d'instruction que je souhaiterai pour mes loulous. J'ai régulièrement des rdv pour donner mon avis mais ça n'avance pas à grand chose. Alors, je reste à l'écoute. Je ne vois pas quoi faire d'autre.

Merci Céline pour ton témoignage.
Quelles sont ces questions que tu te poses ces derniers mois?

Mes questions :

- Comment faire comprendre aux instits qu'il y a d'autres manières d'instruire ? (parce que là je passe pour une folle quand je parle d'éducation différente)
- Comment rester à l'écoute de mon enfant et ne pas perturber sa manière d'apprendre à l'école (j'ai peur de ne pas bien faire et donc de l'embrouiller)
- Comment imposer mon point de vue à cette école très fermée à la discussion?

Piste de réflexion pour tes questions en vert (couleur de l'espoir! )

- Comment faire comprendre aux instits qu'il y a d'autres manières d'instruire ? (parce que là je passe pour une folle quand je parle d'éducation différente) : tout cela va dépendre de l'envie des instits à améliorer leurs techniques... Cela requiert une ouverture et un intérêt personnel que de vouloir remettre en question son fonctionnement... Peut-être peux -tu juste pour l'instant annoncer les choses sous formes interrogatives, sans remettre en question leur manière de faire... Si tu observes de l'intérêt de leur part, peut êtreciter des noms de livres/revues...etc. ...?

- Comment rester à l'écoute de mon enfant et ne pas perturber sa manière d'apprendre à l'école (j'ai peur de ne pas bien faire et donc de l'embrouiller) : l'écoute de l'autre est peut-être plus simple si soi-même on n'a pas d'attente, juste de la disponibilité et de la bienveillance...?

- Comment imposer mon point de vue à cette école très fermée à la discussion? : je pense que déjà le terme que tu emploies "imposer" traduit ta volonté. Imposer à l'autre marche rarement, ou bien attention au retour de manivelle! Rien de mieux dans ces cas là de coopérer, d'obtenir la participation de l'autre, le partenariat et l'intérêt commun...N'est-ce pas ce que l'on souhaite apprendre nos enfants? Alors, je pense que tu t'attaques à une quête très intéressante mais longue. Elle nécessite temps, diplomatie, apport théorique (pour certains rien ne marche sans cela ) écoute, dialogue.... pas facile quand il s'agit de ses enfants et de l'urgence de la situation !

Je te souhaite plein de courage et de patience!
N'hésite pas à venir te recharger ici!!

Merci Amelie, je vais réfléchir à tout ça mais ce qui me gêne dans leur comportement c'est le "ça fait 20 ans que je fais comme ça et ce sera comme ça jusque ma retraite !!!"

Cela doit te faire rager ce genre de discours...

Amélie a écrit:

Cela doit te faire rager ce genre de discours...

Exactement, je me suis même posé la question d'offrir à l'école un ou deux ouvrages sur les educations alternatives ...

Tu aimerais tout faire pour leur ouvrir les yeux!!

tout cela va dépendre de l'envie des instits à améliorer leurs techniques... Cela requiert une ouverture et un intérêt personnel que de vouloir remettre en question son fonctionnement... Peut-être peux -tu juste pour l'instant annoncer les choses sous formes interrogatives, sans remettre en question leur manière de faire... Si tu observes de l'intérêt de leur part, peut êtreciter des noms de livres/revues...etc. ...? justement, depuis le début d'année on essaie (avec plusieurs parents) de se mobiliser et on prend des rdv assez régulièrement. On ne ressent aucun interêt de leur part, plutôt un truc du genre "quelle bande de fous" avec des sourires en coin, des "oui, on verra".
Et plus les mois passent et plus c'est difficile d'engager une conversation sur ce genre du sujet. certains parents ont tout de même retiré leur enfant de l 'école, d'autre ont menacé de déscolariser les leurs, d'autres tente de passer par un médiateur. Pour te dire à quel point ils sont bornés (la directrice surtout).

l'écoute de l'autre est peut-être plus simple si soi-même on n'a pas d'attente, juste de la disponibilité et de la bienveillance...? et bien à moi de rester vigilante et à être dans l'écoute et bienveillante

je pense que déjà le terme que tu emploies "imposer" traduit ta volonté. Imposer à l'autre marche rarement, ou bien attention au retour de manivelle! Rien de mieux dans ces cas là de coopérer, d'obtenir la participation de l'autre, le partenariat et l'intérêt commun...N'est-ce pas ce que l'on souhaite apprendre nos enfants? Wink Alors, je pense que tu t'attaques à une quête très intéressante mais longue. Elle nécessite temps, diplomatie, apport théorique (pour certains rien ne marche sans cela Wink ) écoute, dialogue.... pas facile quand il s'agit de ses enfants et de l'urgence de la situation !Effectivement, imposer c'est fort et c'est vrai que c'est ça que je cherche à faire mais parce que le fait de proposer n'a pas marché du tout, on se trouve toujours face à un obstacle dès que la directrice entre en jeu. Et puis, c'est vrai que c'est urgent car ça concerne nos enfants qui sont actuellement dans cette école mais je pense aussi aux autres des années qui suivront.Par la même occasion, à Lisa qui sinon sera face au même mode d'instruction ...

Pas facile tout ça... Je sais que les enseignants (je parle là de mes collègues, que je connais bien) détestent que des parents viennent leur dire ce qu'ils ont à faire. En même temps, c'est compréhensible, ces parents-là ne savent pas tout du métier, de la difficulté de ce métier, de ce qu'on nous demande au travers des instructions officielles, etc... Personne n'aime que quelqu'un de l'extérieur vienne dire comment on doit faire son boulot.
Cependant, à l'école, c'est un peu particulier. Peu d'enseignants ont compris que pour y arriver, il faut coopérer avec les parents. Il s'agit de l'instruction (et de l'éducation, si, si) d'enfants, donc on ne peut rien faire si on n'est pas sur la même longueur d'onde que les parents. Il y a des enfants dont je ne vois jamais les parents, parce qu'ils n'estiment pas nécessaire de me rencontrer. Celà me gêne, car pour moi, c'est important de les rencontrer, au moins une fois.
Je pense que pour réussir à ouvrir les yeux de certains enseignants, il faut y aller avec des pincettes. Les rencontrer, donner des pistes en faisant attention justement à ne rien imposer, mais juste leur donner des pistes, des idées (revues ou bouquins, c'est pas mal, mais il faut bien les choisir...).
Moi, je fais l'inverse, j'essaye d'ouvrir les yeux à certains parents, mais c'est pas toujours facile...

Oui, je te comprends Castorette quand tu dis d'y aller avec des pincettes, et effectivement, on ne connait pas toutes les difficultés de ce métier. Mais, pour cette directrice, car au fond c'est bien elle le problème (la nouvelle maitresse de Luck est plus à l'écoute), ce qui est difficile c'est qu'elle n'accepte aucune mais alors aucune remarque ni remise en question. C'est elle qui sait, ca fait 20 ans que ca marche et ca restera comme ça !
Comment faire dans ce cas ? Je suis preneuse de recette miracle.

Je ne pense pas qu'il y ait une recette miracle. Les "vieux" enseignants, ceux de la vieille école, sont les pires, car peu se remettent en question et évoluent. Comme tu dis, ça fait 20 ans que ça marche, alors pourquoi changer... Il y a une enseignante comme ça dans mon école (le pire, c'est que chaque année, elle fait exactement la même chose que le même jour de l'année précédente...).
Au moins, certains jeunes sans trop d'expérience ont la volonté de tester des choses...

Je pense que c'est pour celà que c'est si difficile pour une maman maternante de scolariser ses enfants: un manque d'écoute, de bienveillance et de remise en question dans beaucoup d'école qui tournent toujours comme il y a 20 ans... Sauf que les enfants changent, les temps changent, et qu'on ne peut plus faire comme il a 20 ans...

euh les parents qui menacent de dé scolariser c'est moi ptdrrr!!!

Mais comme le dit Céline, j'ai essayé de lui parler de proposer et de lui parler par des interrogations et elle ne veut rien entendre.

Il a tout de même fallut que je hausse le ton et que je me mette en colère en disant que je n'admettais pas et qu'il ne fallait plus que ça se reproduise et seulement à se moment elle m'a écouté.

Lui parler gentiment ne marche pas.Elle m'a bien dit clairement que ça se passait comme ça et que ça continuerai comme ça point barre

Qu'est-ce qui ne devait pas se reproduire? Quels soucis as-tu rencontrés avec ton enfant?

Alors mon soucis premier c'est que Anaë ne voulait plus rester à l'école et pleurait le matin.
Je ne peux pas laisser ma fille en pleur à l'école le matin, je n'en suis pas capable.
Après discussion avec elle, il ressortait dès " Angèle elle crie, elle est fâché et la maitresse elle punit " ( je précise les punitions de l'école au coin les mains sur la tête, ça pour moi c'est NON )
Et en faite, un midi je vais chercher ma fille, je voulais prendre rdv avec la maitresse.
Et j'entends donc l'ATSEM hurlé contre Anaë " Ta colère tu l'as feras avec maman "
Ce qui m'a fait sortir de mes gongs ( je sais c'est pas bien, mais s'était la goutte d'eau ) et j'ai crier devant tout le monde, c'est vraiment pas bien et j'ai dit kon verrait ça le soir même lors du rdv.
Le soir avec la maitresse, j'ai donc du dire que je ne tolère pas kon hurle sur ma fille, je préfère kon lui explik et pas de punition les mains sur la tête.
Et c'est donc là que j'ai dit que je dé scolariserai ma fille si aucun changement, puiske je ne peux pas me battre " sur ses 20 ans d'expérience" comme elle le rabâche sans cesse.

Oula, je te comprends!!!! Puni les mains sur la tête, ça m'a toujours hérissé les cheveux sur la tête, mais malheureusement, il y a des enseignants qui pratiquent encore ça...
J'aurai réagit comme toi!
Cette année, j'ai décidé pour ma classe: pas de punitions.
Par contre, quand un élève enfrein le réglement de la classe, il a une tâche d'interêt général à faire (ramasser les papiers par terre, nettoyer le tableau, ... en général ils sont content de le faire). je dois dire que ça marche pas mal (j'ai des CP-CE1).
Avec des tout-petits, je suis sûre qu'il y a aussi des choses à mettre en place autre que le coin avec les mains sur la tête...

A la maison, nous avons fait un peu sur se principe.

Un exemple, la dernière fois ils se battent devant le frigo et cassent 6 œufs, j'étais très en colère pour le coup.

J'ai expliker que ça m'a mis en colère et pkoi et je leur ai demandé de réparer leurs bêtises en nettoyant.
Du coup, ils font plus attention quand ils vont au frigo.

Au final, je pense que le fait de réparer leurs bêtises a été plus bénéfique pour eux se rendent compte que de les isoler au coin

J'aime votre discussion les filles même si je la suis de loin car je suis pas mal occupée.

Ah, l'école met à mal nos émotions et celles de nos enfants ! Il y a à ce sujet en ce moment un fil de discussion très intéressant et riche sur la liste parent-conscient.... C'est un sujet qui revient très régulièrement.

Agir contre le fonctionnement encrassé de l'école : quel dur labeur! Pourtant si urgent et nécessaire.... A plusieurs parents, c'est là votre force je crois. Ne pourriez vous pas entamer quelque chose Céline et Minou sur l'école où vous êtes? Style rassembler des parents avec votre philosophie, monter un groupe de réflexion (local) sur le respect du jeune à l'école, la non violence... cela vous permettrait de faire poids face à cette sacrée directrice?....

Plein de courage
(Minou, si un jour tu déscolarises, fais moi signe )

Que d'émotions dans vos témoignanges!
Céline et Minou vous devez vivrent des moments difficiles avec la directrice de l'école. Dur dur.
Nous avons eu le cas il y a 2 ou 3 ans dans l'école élémentaire de mon quartier. La directrice était un vrai tyran avec les adultes (enseignants et parents) et les enfants. Très impressionnante physiquement, elle faisait peur aux enfants et était odieuse avec les parents. Elle est restée 3 ans et est partie à la retraite. Ce fut des moments difficiles pour les parents d'élèves mais ils ont tenus bon et ont réussit à se faire plus ou moins entendre et respectés.
Mes enfants n'étaient pas dans cette école, je ne sais pas comment j'aurais réagis si cela avait été le cas.

Amélie a écrit:

Ecole ou maison, privé ou public, méthode alternative, "classique"...
Quelle est pour vous l'idée que vous vous faites de l'instruction de votre enfant, ou quelle est la réalité que vous vivez actuellement?

Ah! The sujet qui tue
Pour avoir vécu les deux, école et IEF, je peux dire que, pour moi, il n'y a pas de solution parfaite. J'avoue aisement que j'ai préférence pour l'IEF, à condition que ce soit un vrai choix familial, assumé par tous (parents, les 2! et enfants). C'est là, je pense, la clé de la réussite de l'IEF.
J'ai de bons souvenirs de ces moments d'instruction avec les enfants, de cette liberté dont nous jouissions quotidiennent, de se respect dont ils bénéficiant quant à leur rythme de vie et d'apprentissage. J'ai l'impression que cela n'existe pas à l'école et c'est bien ce qui me coute le plus.
Nous avons fait le choix de les rescolariser pour diverses raisons. Ce ne fut pas facile pour moi mais je me suis adaptée, tout comme nos enfants se sont adaptés à l'école.
Je m'investis beaucoup dans la vie de l'école, je suis parent d'élève élue, je discute beaucoup avec les enseignants (j'en connais certains personnellement) et cela me permet de mieux comprendre cet environnement.
Je n'en accepte pas tout. Je donne mon point de vue, je conteste ce qui ne me convient pas ou ne convient pas aux enfants.
Catherine Dumonteil-Kremer dit avoir été l'avocate de ses enfants lorsqu'ils étaient scolarisés. Eh bien c'est ce que je suis. Je me place toujours de leur côté. Je les soutiens, les encourage.

Mon idée de l'instruction serait une école ouverte aux parents, où les enfants iraient à leur rythme et seraient accueillis par des enseignants bienveillants, à l'écoute, respectueux. Où les parents pourraient rester le temps qu'ils veulent, participer à l'instruction de leur enfant en partenariat avec l'enseignant.
Une école gérée par les enseignants, les parents et les enfants, à part égales.
Une école idéale? Oui, c'est ça!

Astrid j'adore ton école, je peux y venir avec mes loulous??? C'est exactement ça que j'aimerai mais j'ai l'impression que c'est un doux rêve ...

Je viens de lire "Ne mettez pas votre enfants à l'école, il est trop petit !" et j'y ai retrouvé Amelie, le sujet de la coopération avec l'enseignant. Ce que j'aimerai avoir cette possibilité ...
Je le conseille ce livre, témoignage d'une instit en très petite section même s'il est parfois culpabilisant pour moi (maman ayant mis son fiston à l 'école à deux ans et demi).

Nils n'est pas encore en âge d'être scolarisé, mais ce sujet m'intéresse et le temps passe si vite !

Je trouve qu'Astrid a très bien reformulé, comme d'habitude, ce que je pense.

De plus, je pense que si tous les parents qui se font un autre idée de l'instruction descolarisent, et bien ça ne fera jamais avancer le schmilblick (ou le mammouth ) ! sauf peut-être s'il n'y a plus un seul enfant dans les classes mais ça n'arrivera jamais.

Alors je sais, nos enfants paieront peut-être les pots cassés... mais s'ils sont bien entourés, encouragés, accompagnés dans leur vie scolaire, si leurs parents se font leur avocat, essaient de faire bouger l'école dans laquelle leurs enfants sont scolarisés tout en étant toujours du côté des enfants, je pense que ça peut se passer en limitant la casse.

Je suis très gênée par le côté repli sur soi pour donner le meilleur à ses enfants (et rien que ses enfants) car ça me semble un peu égoïste vis-à-vis des autres enfants et des enfants qui suivront. Je suis peut-être trop naïve !

Je trouve Astrid, Minou, Céline et Castorette très courageuses, je leur dit bravo de tout mon coeur et je les encourage dans cette voie. J'espère en mon temps pouvoir faire pareil pour que l'école bouge, enfin !

hum...
je répondrai, mais je crois que j'ai besoin de temps...

Astrid a écrit:

Mon idée de l'instruction serait une école ouverte aux parents, où les enfants iraient à leur rythme et seraient accueillis par des enseignants bienveillants, à l'écoute, respectueux. Où les parents pourraient rester le temps qu'ils veulent, participer à l'instruction de leur enfant en partenariat avec l'enseignant.
Une école gérée par les enseignants, les parents et les enfants, à part égales.
Une école idéale? Oui, c'est ça!

Alors, moi, dans un premier temps, je dis oui à cette école idéale gérée à la fois par les parents et les enseignants, pour accompagner les enfants en respectant leur rythme, en restant à l'écoute. Seulement voilà, dans un second temps, moi qui ai aussi la vision de l'autre côté, c'est-à-dire en tant qu'enseignante, je pense vraiment que ce serait irréalisable, ou alors peut-être encore pire qu'actuellement: je m'explique:
tous les parents ne sont malheureusement pas dans une optique d'écoute et de bienveillance. Qu'adviendra-t-il des enfants dont les parents pensent que plus ils se prendront de claques, plus vite ils sauront lire, si on fait entrer ces parents-là dans l'école??? Parce que oui, ça existe, et je peux vous dire qu'il y a plus de parents comme ça que de parents bienveillants (il y a deux ans, une maman vient me voir en me disant très naïvement: "je ne comprends pas, à la maison, il refuse de faire son travail et n'arrive pas à lire, alors que sur le bulletin, vous écrivez que la lecture est acquise. J'ai beau lui mettre une claque à chaque erreur, il continue de se tromper tout le temps...". ce n'est pas le seul exemple dans ce genre, malheureusement...)
Alors faire entrer les parents bienveillants, oui, mais là, faudrait faire un tri, et ça devient très compliqué...
Moi, je me bats pour que ces parents-là prennent conscience que leur enfant est un être humain qui mérite le respect, qui a besoin de plus ou moins de temps pour apprendre, qui évolue, qui a besoin d'écoute et sûrement pas de claques... Je me bats pour redonner confiance à certains enfants qui se croient idiots à force de l'entendre de la bouche de leurs parents...
Et franchement, quand parfois, j'ai un rendez-vous avec des parents et que je vois que ces parents-là s'interessent à leur enfant, l'écoutent, et ont envers lui une démarche bienveillante, ben ça me fait chaud au coeur...

Et en tant que parent, ben je commencerai l'an prochain, quand Léo va entrer à l'école, à me battre pour que tout soit le mieux possible pour lui, mais j'avoue que pour moi, ce sera plus simple, car j'ai l'occasion de pouvoir choisir son enseignante, et ça, je sais que c'est un sacré privilège...